lundi 17 mai 2010

02/05/2010



Marco essaie d’écrire.
Moi j’essaie de dessiner. Dans l’espace surpeuplé d’une auberge.
Une des choses les plus difficiles sur le Camino, c’est de se couper du reste du monde,. S’isoler dans un dortoir de 80 lits est une mission impossible. La salle à manger est systématiquement pleine de gens venus pour communiquer, pour parler entre eux et partager leur expérience.
Le seul endroit où on peut être quasi seul, ce sont les toilettes. Ou éventuellement la douche. Mais là, c’est difficile de dessiner ou d’écrire.
Donc je dois développer des stratégies pour m’isoler. Porter des lunettes de soleil, ne pas trop sourire, s’asseoir dans la cuisine quand toutes les lumières sont éteintes.
C’est ce que je fais aujourd’hui, je suis assise dans une cuisine éclairée par des néons horribles qui me donnent mal de tête.
Le reste de l’auberge est sombre, tout le monde dort, et beaucoup de gens ronflent. Demain à 6h, je serai réveillée à cause du bruit: des gens se lèvent, préparent leur sac à dos pour commencer leur journée vers 7h: marcher, manger, marcher, se reposer, dormir.

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