mercredi 26 mai 2010
11/05/2010
Le salon de l'auberge de Hercules Maria. Un hôte italien qui fait du savon avec de la graisse de porc et du the avec des pissenlits.
mardi 25 mai 2010
10/05/2010
vendredi 21 mai 2010
mercredi 19 mai 2010
07/05/2010
Tous des Espagnols. L'un d'entre eux voulait séparer Léon de la Castille. Il en est ressorti une discussion bruyante, où j'ai du expliquer la Belgique et Bruxelles (le tout en espagnol et noyé dans une grande quantité de cidre).
On a reçu le reste des pieds de porc et un morceau de cecino (du jambon de vache) pour le lendemain.
07/05/2010
Vendredi soir nous avons mangé des "manillas de cerdo" dans le restaurant La Concha à Leon. Des pieds de porc. Jusqu'ici j'ai aussi mangé du museau (morro de cerdo) et des oreilles de porc. Ca m'évoque l'Afrique. Sur le museau, il y avait encore des poils. Les pieds de porc sont savoureux, et je suis en très bonne compagnie.
lundi 17 mai 2010
03/05/2010 - 1/2 CAMINO
Il y a 2 jours, j’ai eu une révélation. Sur la Meseta, sur le toit du monde, je marche vers Santiago dans un espace-temps parallèle. J’oublie constamment quel jour ou même quelle heure il est.
Il y a ni passé ni futur.
C’est comme si je marche dans un tunnel.
Je me sens comme un oignon qui abandonne petit à petit ses couches successives. Un oignon épluché.
Les murs que j’ai bâti autour de moi s’écroulent, et je me retrouve nue dans l’espace. Je me sens grande, et forte, et vide.
02/05/2010
Marco essaie d’écrire.
Moi j’essaie de dessiner. Dans l’espace surpeuplé d’une auberge.
Une des choses les plus difficiles sur le Camino, c’est de se couper du reste du monde,. S’isoler dans un dortoir de 80 lits est une mission impossible. La salle à manger est systématiquement pleine de gens venus pour communiquer, pour parler entre eux et partager leur expérience.
Le seul endroit où on peut être quasi seul, ce sont les toilettes. Ou éventuellement la douche. Mais là, c’est difficile de dessiner ou d’écrire.
Donc je dois développer des stratégies pour m’isoler. Porter des lunettes de soleil, ne pas trop sourire, s’asseoir dans la cuisine quand toutes les lumières sont éteintes.
C’est ce que je fais aujourd’hui, je suis assise dans une cuisine éclairée par des néons horribles qui me donnent mal de tête.
Le reste de l’auberge est sombre, tout le monde dort, et beaucoup de gens ronflent. Demain à 6h, je serai réveillée à cause du bruit: des gens se lèvent, préparent leur sac à dos pour commencer leur journée vers 7h: marcher, manger, marcher, se reposer, dormir.
vendredi 14 mai 2010
01/05/2010
Il y a quelques jours, j’ai dessiné mon ombre etirée. Je constate à présent que mon etat d’esprit suit la taille de mon ombre.
Le matin, quand je commence à marcher, je me sens bien.
Vers midi, je me sens insignifiante, je me demande ce que je fais là et je veux rentrer chez moi. Ou aller a Barcelone.
Quand le soir tombe, mon ombre s’allonge et je grandis en moi.
Demain, je pourrai de nouveau commencer la journée avec une grande ombre.
mercredi 12 mai 2010
01/05/2010
Au 2e message, je commence à me rendre compte qu’il s’adresse spécialement à moi. Pendant 1H, je ne sais plus quoi dire. Vraiment plus rien. Marco, le Sévillan qui écrit-quand-il-n’a-pas-la-gueule-de-bois (ce qui est le cas aujourd’hui) prend une photo. Pour moi et de moi pour André.
André, grapjes por todo también.
01/05/2010
J’ai rencontré André le 2e jour de mon voyage. Il est Belge aussi. Il est grand et gentil, et ressemble à Jésus. Il a de longues jambes, de longs bras et de longs cheveux crollés. On parle, on parle, on parle.
Entre temps, on se promène, c’est comme ça que ça marche sur le Camino. Pour un pas qu’il allonge, j’en fait 2, et malgré que je sois une bonne marcheuse, l’inévitable se produit: il finit par disparaitre de ma vue.
La dernière fois que je l’ai vu, c’était il y a 5 jours, et je commence à comprendre aujourd’hui qu’il me laisse des messages. Pour finir, tout le monde fait la même route.
Je reconnais le premier message mais je ne réalise pas qu’il m’est adressé. Il n’y a pas beaucoup de Flamands sur la route, et ça me fait rigoler.
mardi 11 mai 2010
29/04/2010
Après Burgos, c’est au tour de la redoutable Meseta. Beaucoup de gens m’ont prévenu, la 1ere semaine, ton corps t’abandonne. La 2e semaine, il faut arriver aux Pyrenées, pour se retrouver dans la meseta, un haut-plateau infini entre Burgos et Leon.
Cette Meseta est tellement mortelle qu’on ne peut rien faire d’autre que d’être occupée avec soi-même. Je trouve cette meseta fabuleuse; on est sur le toit du monde avec un ciel grandiose tout autour.
Le paysage semble contenir le ciel tout entier.
Et partout, des arbres fruitiers s’épanouissent dans la vallée, entre les plateaux où s’étalent de petits villages. Je ne me retrouve pas du tout confrontée à moi-même.
lundi 10 mai 2010
Burgos - 28/04/2010
vendredi 7 mai 2010
27/04/2010 - CASTILLA & LEON
26/04/2010 - Santo Domingo De La Calzada
jeudi 6 mai 2010
VIANA - Zaterdag / samedi 25/04/2010
Mon dos est en vrac.
La personne qui a inventé le sac à dos devrait être enfermé dans un cachot humide avec du pain sec. le sac avec lequel je suis partie n'avait pas de sangle. Il pendait comme ceci sur mon dos. Après 3 jours, je crevais de mal. A Pampelune, j'ai acheté un nouveau sac à dos.
Maintenant, je ressemble à ça, avec une poitrine gonflée digne d'une Madonna des primitifs flamands. L'homme qui a inventé le sac à dos devrait être enfermé dans un cachot.
mercredi 5 mai 2010
mardi 4 mai 2010
20/04/2010
Martin, 9 ans, dessiné à Zubiri. La 1e étape vers Roncesvalles, j'ai marché avec Pierre et Martin. Leur père Léon ne sait pas les suivre, je les ai trouvé au beau milieu d'un champ à 1300m d'altitude. Heureux d'être ensemble. Pierre a trouvé une plume de rapace.
J'ai passé le col avec eux. 2 jours plus tard, je les ai rencontré à nouveau à Zubiri, un vilain village avec une rivière merveilleuse. On a passé la journée ensemble a dessiner et à faire des ricochets.
lundi 3 mai 2010
Dag / jour 4 - 19/04/2010 - BURGUETE
Inscription à :
Articles (Atom)